Dans la 1ère moitié du 18ème siècle, Châteaulin a l’aspect d’un gros bourg. La ville comprend à peine une centaine de maisons dont plus de la moitié ressemble davantage à des chaumières ou des baraques.
Par contre, elle possède deux églises : Saint-Idunet qui vient d’être reconstruite en 1691 et Notre-Dame qui tombe en ruines. Le corps politique décrétant que Notre-Dame est l’église paroissiale décide que les réparations doivent se faire rapidement. Mais les bénédictins de Landévennec ne sont pas de cet avis. Ils réclament au vicaire perpétuel, le titre d’église paroissiale en faveur de l’église du prieuré. L’affaire dura 9 ans et ce n’est que le 8 octobre 1724, que le tribunal de Rennes donna raison aux Bénédictins…
Soixante ans après, la ville a peu évoluée. Jacques Cambry, dans « Voyage dans le Finistère, ou Etat de ce département en 1794 et 1795 », nous en fait une description peu flatteuse : « Châteaulin n’a pas d’hôpital, pas de fontaine publique, pas de halles, pas de caserne… toutes les rues sont à réparer, les maisons à relever... Le pont de la ville trop étroit, mal bâti, fait courir de grands risques à toutes les voitures. Les habitants se ruinent, le commerce d’ardoises est interrompu, la pêcherie de saumons entièrement détruite… ».
Télécharger : Cambry - description de Châteaulin - voyage dans le Finistère 1794-1795
Par contre, la Révolution est passée par là et en 1793, tout ce qui rappelle le passé doit être détruit. Le calendrier Républicain a remplacé le calendrier Grégorien. A Châteaulin c’est le 25 du mois Brumaire (15 Novembre) que l’on commence la transformation : Châteaulin prend le nom plus plébéien de Ville-sur-Aulne. La ville retrouvera son nom quelques années plus tard.