Version imprimable

Current Size: 100%

Ça ne s'invente pas

 

La lecture des délibérations du Conseil Municipal est parfois savoureuse. Nous avons relevé pour vous...

Le costume du sergent de ville

(Délibération du 22 mai 1820)

Le conseil, considérant que dans toutes les communes populeuses, il est de l’intérêt public que les agents de la police puissent se faire reconnaître.

Considérant que dans toutes les villes principales du département les sergents de police portent un costume qui annonce la nature de leur fonction, et que celui de la ville de Châteaulin, chef-lieu d’arrondissement n’a pas encore été costumé quoique le conseil municipal de cette commune ait depuis plusieurs années exprimé son vœu à cet égard,

Est d’avis qu’il soit porté au budget pour l’exercice de 1821, une somme de 120 francs à l’effet de fournir au sergent de la ville de Châteaulin un costume complet.

 

Adresse à sa Majesté l'Impératrice et Reine

(24 octobre 1813)

"A sa majesté impériale et Royale, Régente de l'Empire,

Madame, vos fidèles sujets de la commune de Châteaulin s'empressent de déposer aux pieds de votre Majesté l'hommage respectueux de son (sic) entier dévouement et ils vous donnent l'assurance qu'ils sont prêts à faire à votre auguste époux le sacrifice de leur fortune et de leurs personnes pour le soutien et la gloire de l'Empire français."

 

Adresse à Louis XVIII

(16 avril 1814)

Six mois plus tard, le même Maire, les mêmes Adjoints, les mêmes Conseillers, en un joli tournemain, rédigent une nouvelle adresse...

"Nous soussignés, Maire, adjoints et membres du Conseil Municipal de la commune de Châteaulin, déclarons du plus profond de notre coeur et d'un sentiment unanime adhérer à la déchéance de Napoléon Bonaparte, au rétablissement de notre souverain Louis XVIII. Grâces, fidélité et soumission soient rendus à ce monarque qui vient nous consoler et faire oublier les maux d'une trop longue tyrannie. Grâces soient rendues aux hautes puissances qui ont concouru à notre délivrance. La nation française a vu avec enthousiasme sur le trône des lys, l'héritier des vertus de ses prédécesseurs, le fils de Saint-Louis et d'Henri IV. Vive Louis XVIII. Vive la dynastie des Bourbons.

 

Plainte contre le service du tambour de ville

(25 juillet 1896)

Le maire expose au conseil que depuis longtemps, les habitants des quartiers de la ville un peu éloignés du centre, se plaignent que le tambour afficheur ne se rend plus dans les dits quartiers et que les arrêtés du Maire ne leur sont plus communiqués.

De son côté, la municipalité se plaint avec raison que ses arrêtés ne sont qu’imparfaitement publiés là où le tambour peut se rendre.

Il est incontestable que le sieur Cadiou a bien du mal à marcher et qu’il lui est très pénible de faire le tour de la ville ; d’un autre côté sa vue a tellement baissé qu’il prétend ne plus pouvoir lire les arrêtés dont on lui confie la publication.

L’âge du sieur Cadiou ne permet pas d’espérer une amélioration dans son état de santé, il ne peut par conséquent plus remplir convenablement les fonctions de tambour afficheur. Mais il faut avoir égard à l’ancienneté de ses services et l’on ne peut le congédier sans compensation.

Le traitement du tambour afficheur est de 60 francs par an, le Maire propose au Conseil d’accorder au sieur Cadiou à titre de secours annuel la même somme, et de l’autoriser à continuer pour le compte des particuliers, les publications à son de caisse qui lui seraient demandées, sans le produit desquelles il ne pourrait vivre.

Le Maire propose ensuite au Conseil de confier au Garde-champêtre les fonctions de tambour afficheur et il recevrait, en plus de son traitement, celui de son prédécesseur à la condition toutefois qu’en ce qui concerne les publications particulières, elles ne pourraient être faites par le garde-champêtre que sur le refus du sieur Cadiou de se mettre à la disposition du public.

Quelques membres de l’assemblée auraient été d’avis que les fonctions de tambour afficheur fussent confiées au tambour des Pompiers. Le Maire répond que ce tambour qui est aussi sonneur de hautbois, s’absente souvent à l’occasion des noces à la campagne, qui durent plusieurs jours. L’on ne pourrait donc compter sur lui quand le besoin s’en ferait sentir.

Le conseil se range à l’avis du Maire.

 

Interdiction de se baigner dans le canal

(1er juin 1896)

 

Considérant que, malgré la défense faite aux baigneurs de se dévêtir et se revêtir le long des berges du Canal, il n’est tenu aucun compte des instructions renouvelées chaque année à ce sujet,

Considérant qu’il est également défendu de se baigner sans être vêtu d’un pantalon avec blouse ou chemise et que malgré cette défense l’on s’obstine à se baigner avec un simple caleçon de bain, ou même nu dans les lieux qui avoisinent les promenades publiques, le Maire arrête qu'il est défendu à tout particulier de se baigner dans les lieux qui avoisinent les promenades publiques et particulièrement jusqu'à Port-Launay depuis l’écluse de Coatigrach sous peine de contravention.

 

Visite à l’abattoir par M. le vétérinaire, chargé de l’inspection

(13 décembre 1893)

 

M. Anthony fait 2 visites par semaine à l’abattoir et signale qu’il a été obligé de faire enfouir des viandes malsaines.

Pour permettre de prendre les mesures nécessaires, il est convenu qu’il sera déposé chez la concierge de l’abattoir un carnet sur lequel M. Anthony y inscrira le résultat de ces visites et que la concierge communiquera à la mairie.

Étalage de linge sur les garde-corps du Canal

(18 février 1900)

Incidemment, M. Brissieux fait remarquer que les laveuses se permettent de faire sécher leur linge sur les garde-corps qui se trouvent le long des quais. Il y a là une perspective qui n’a rien d’agréable. Le Maire pense que c’est à l’administration que l’on doit s’adresser. M. Loritte ne le croit pas. Le Conseil partage l’avis de M. Brissieux et prie M. le Maire de vouloir bien désormais interdire l’étalage sur ces garde-corps.

 

séchage linge quai Cosmao

 

A cette époque, l'aspect pratique primait sur l'aspect esthétique et les femmes mettaient le linge à sécher là où elles le pouvaient.

 

 

à suivre...

Restez connectés !